Seule dans Paris, à me laisser guider par mes pas.
Assise sur un banc à admirer les nuages, le coucher du soleil rosissant l'horizon.
A regarder les reflets dans le sillon des bateaux mouches.
A écouter la musique du concert du parvis de l'Hotel de Ville, là-bas, de l'autre côté du pont.
Commencer à traverser, changer de point de vue, puis faire demi-tour, parce que sur le pont, la vue est plus belle, la musique moins forte...
Pleurer. Parce que c'est beau. Parce que pourquoi attendre pour profiter d'une telle vue?
Est-ce qu'on en profite autant quand on est deux? Je ne saurais le dire...
Ca fait bien longtemps que je n'ai pas profité d'une telle soirée à deux.
Dans le calme de la beauté, volupté d'un soir d'été (si, je vous jure, on est en été ! Même si j'ai ressorti mon manteau d'hiver, ce qui m'a permis de rester assise sans me geler complètement les miches!)
Suite de la promenade, laissant les notes s'égrener au loin, derrière, quelque part...
Planant encore sur la ville...
Un autre pont, un autre quartier.
L'impression de me perdre, de ne pas y être... et d'un coup, l'évidence.
Ceux avec qui j'aimais partager ces moments ne sont plus dans ma vie. Le temps les a happés.
Tel le géant de pierre, je n'ai pas pu les retenir.
D'autres larmes, amères, de profonde tristesse.
Où est donc passé l'âme des poètes ?
Dans les vitrines, des tissus brodés. J'ai envie d'une maison.
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