jeudi 28 juillet 2011

Colère... et tristesse

Je suis impuissante à te sauver.
Je n'ai pas ce pouvoir.
Tu ne me demande pas de t'aider. Je ne peux rien faire.
Alors, je pars. Pour ne pas te voir crever.
J'en ai marre de ce petit jeu morbide.
Je ne serai plus spectatrice. Je ne serai plus victime de mon impuissance à t'aider, ni de ton refus de te laisser aider.
Ton indépendance morbide n'est pas la mienne.

C'est triste, c'est regrettable... mais c'est ainsi.
Ma vie est ailleurs. Nos chemins ici se séparent.
Je me choisis, moi.

lundi 25 juillet 2011

Quand souffle le vent...

Croisée des chemins. Des années à attendre, à marcher au pas, voir à reculons, pour ne pas laisser ceux qu'on aime.
Pis arrive un moment, où on ne peut plus attendre.
Un train passe, et on sait que c'est celui-là.
On se retourne, on regarde une dernière fois ceux qui restent à quai.
Je ne peux pas aller pour eux. Nos chemins se séparent.
Et j'ai mal. Et j'ai peur.
Et je suis triste aussi.
Je ne peux rien faire de mieux, rien faire de plus.
J'ai déjà trop attendu. Résisté.

Partir pour mieux me retrouver. Et retrouver ces autres, sur d'autres chemins, partis bien avant, dans d'autres directions, convergents, divergents.
Les trajectoires se croisent...
Destinées...?

vendredi 22 juillet 2011

Seule dans Paris

Seule dans Paris, à me laisser guider par mes pas.

Assise sur un banc à admirer les nuages, le coucher du soleil rosissant l'horizon.
A regarder les reflets dans le sillon des bateaux mouches.
A écouter la musique du concert du parvis de l'Hotel de Ville, là-bas, de l'autre côté du pont.
Commencer à traverser, changer de point de vue, puis faire demi-tour, parce que sur le pont, la vue est plus belle, la musique moins forte...
Pleurer. Parce que c'est beau. Parce que pourquoi attendre pour profiter d'une telle vue?
Est-ce qu'on en profite autant quand on est deux? Je ne saurais le dire...
Ca fait bien longtemps que je n'ai pas profité d'une telle soirée à deux.
Dans le calme de la beauté, volupté d'un soir d'été (si, je vous jure, on est en été ! Même si j'ai ressorti mon manteau d'hiver, ce qui m'a permis de rester assise sans me geler complètement les miches!)

Suite de la promenade, laissant les notes s'égrener au loin, derrière, quelque part...
Planant encore sur la ville...
Un autre pont, un autre quartier.
L'impression de me perdre, de ne pas y être... et d'un coup, l'évidence.
Ceux avec qui j'aimais partager ces moments ne sont plus dans ma vie. Le temps les a happés.
Tel le géant de pierre,  je n'ai pas pu les retenir.
D'autres larmes, amères, de profonde tristesse.
Où est donc passé l'âme des poètes ?

Dans les vitrines, des tissus brodés. J'ai envie d'une maison.

Correfoc au Real de Gandia

Et une petite vidéo venue d'Espagne, sur une musique moyennageuse, la danse des démons !

Ca manque pitain...

jeudi 21 juillet 2011

L'heure de l'envol ?



Une carte du monde orne le mur devant moi.
J'ai récupéré la nationalité espagnole que ma mère avait perdue en devenant française à l'époque.
J'ai un passeport espagnol du coup.

Jusqu'à tout à l'heure, ça ne faisait pas sens. La carte faisait de la couleur, permettait de rêver un peu...
Le passeport aux pages ornées d'animaux migrateurs faisait joli dans le fond d'un sac...

Et depuis tout à l'heure, un mail, je commence à rêver en grand, à voir au delà de l'océan.
Le passeport prend tout son sens. La carte me permet de reconnaître la route. C'est pas si loin en fait le Canada.
Dire que j'ai la trouille de m'imaginer partir dormir seule dans l'appartement d'un pote en banlieue, et  je me projette de l'autre côté de l'Atlantique...

Ca n'a rien à voir.

Là-bas loin, il y a mon projet. De la musique. Des gens qui ont envie.
La solitude, ça a un temps.
J'ai envie d'aller pour moi, mais accompagnée. Je suis fatiguée d'être seule sur mon chemin. C'est plus marrant de cheminer à plusieurs.

mercredi 20 juillet 2011

Dharma et Greg... version espagnole




C'est cool le net. C'est cool Youtube. C'est cool quand on parle l'anglais couramment. Sauf que c'est pas trop mon cas, surtout l'américain...

Du coup, j'ai eu le plaisir de tester mon niveau d'espagnol, qui s'est révélé meilleur que ce que je pensais ! Le doublage est pas mal.
C'est marrant à revoir après tout ce temps. Ca fait du bien de les retrouver.

Les voix française me manquent quand même. Ca  me manque de plus délirer comme ça. Ca me manque tous ces chahuts, ces délires entre amis. Ca me manque toute cette vie, cette agitation perpétuelle de quand j'étais "jeune".
Et merde. J'ai vieilli.
N'empêche, des mariages comme ça sont possibles. Y'en a deux sur trois sur une série (enfin, comment compte le mariage de Larry et Abby?). Si c'est possible, c'est possible.
Je vais monter et descendre des wagons de métro. Je finirai bien par croiser l'âme soeur... Sauf si ça ne marche que dans les wagons de métro new-yorkais.
Au pire, si je me mets à chanter, je gagnerai peut-être des sous? et un séjour en prison sans toucher les 20 000 francs si je me fais toper pour mendicité ou pire, racolage actif.
Zut.

On a combien d'âmes soeurs? Ca existe en format famille nombreuse?

mardi 19 juillet 2011

Après le serpent, la chenille...

La petite bête qui monte...

Qui monte, qui monte...

Et... perdu !
Un petit tour au parc, histoire de m'aérer un peu. C'est que c'est l'été (si, je vous jure que c'est bien ce qui est marqué sur mon agenda).
Et sur le mur en haut des escaliers : une petite bête.
Petite bête + appareil photo numérique = nouveau jeu ! :)

Déformation d'ex-pélerin : j'arrête pas de scotcher sur les petites bestioles en ce moment.
J'ai bien passé dix minutes à photographier un escargot ensuite...

Question : qu'est-ce qui fait qu'une bestiole va aller à un endroit plutôt qu'un autre ? Quelle est leur liberté d'action? Est-ce que c'est joueur une bestiole?

Ca me manque de ne plus travailler avec des enfants.

Sexytude...

J'ai voulu reprendre mes chroniques sur la sexytude, en les mêlant à des analyses de séquences de films comme illustration de propos...
Et puis, j'ai dérapé.
Finalement, la Filmothèque de Miss Lili, ça sera des délires de scènes de films revisitées.
Voilà.

Amusez-vous bien !

Adieu l'ami...

On croit pouvoir compter à la vie à la mort sur quelqu'un.
On lui décrocherait la lune.
On serait prêt à risquer sa vie pour lui.

On a super mal.
Alors, comme dans les films sur les grandes amitiés sacrées tout ça tout ça, on se dit que même si ça fait longtemps, au moins, lui, il nous comprendra. Au moins, lui, il saura nous dire les mots qui apaisent, les mots qui soignent.
Et puis, même si il ne dit rien, au moins, il comprendra.
Il saura rien qu'à nous voir que ça va pas si bien que ça. Que derrière le sourire, il y a... pitain, ça fait tellement mal, que j'ose même pas le dire. Bref. Voilà. Il y a ça.
Et puis, il dit qu'il rappellera demain.
Et demain vient.
Et demain passe.
Et le téléphone ne sonne pas...
Et il ne vient pas...

Et la douleur devient encore plus grande.
Alors, on se dit que la douleur, c'est très relatif en fait.

Le plus con dans l'histoire, c'est que personne ne semble voir que j'ai mal. J'en arrive presque à plus savoir si c'est vrai ou pas tellement elle semble transparente, invisible.
En même temps, c'est pas leur faute. Je donne le change. J'aime pas emmerder le monde avec mes problèmes.
Je blague. Je fais des jeux de mots débiles.

Sauf que ce coup-ci, j'ai vraiment vraiment vraiment super mal. Et plus j'avance, et plus je me rends compte de l'ampleur.
Pffffffff.

On me dit que ça finira par passer. "Certes, certes" comme dirait Timsit dans Sans peur et sans reproche. N'empêche que pour le moment, ça fait maaaaaal !

dimanche 17 juillet 2011

Partir avant la fin

Sweet November
Keanu Reeves dans Sweet November

Partir avant de voir l'autre souffrir.

Partir avant de ne plus pouvoir soutenir l'autre dans sa peine.

Partir pour ne pas souffrir encore plus.

Partir parce qu'on aime tellement, qu'on ne peut pas supporter l'idée de voir l'autre s'enfoncer dans la tristesse de nous voir partir, souffrir, et de ne pas pouvoir nous protéger.

Comment partager l'impuissance face à l'horreur?

Comment? Ici, il y a la mort au bout du chemin.

Si ça n'est pas le cas, la réponse est : en s'aimant, malgré la peur, malgré la douleur, malgré tout cela. En l'amour, bien au chaud contre le coeur de l'autre, au delà des larmes et de la douleur, il y a la douceur d'un amour partagé, que rien ni personne ne peut atteindre.

Lâcher prise, et s'abandonner dans l'amour.

Pas facile à faire.

Je comprends son choix.

Quand on survit, il est insupportable de se trouver à la fois à la place de celle qui part... pour se réveiller un matin, ôter un bandeau de son coeur, et réaliser qu'on s'est trompée... La vie a continué, la vie a continué, la vie a continué, et l'aimé a continué sa route.

Je reste seule, pantelante, une écharpe à la main. A me demander ce que je fous là.

L'impression de me réveiller de six ans de coma. Et ça fait mal.

samedi 16 juillet 2011

Un bébé à livrer

livre

Le Cochon, le Canard, le Lapin et le bébé de Reineke enfin en version papier ! Je l'ai touchée tout à l'heure ! Je l'ai eue en mains ! Je l'ai feuilletée ! Elle existe !

Les avantages de la version papier (36€) par rapport au blog ?

1) Pour lire quand on n'est pas à la maison, c'est plus confortable qu'un mini-écran de portable.

2) On risque pas de se faire tirer son portable comme ça, pisque lire ce bd-blog me semble mission impossible tellement c'est drôle.

3) On peut l'offrir à sa grand-mère, sa mère, sa soeur, sa tante, sa cousine, et tout le monde à Noël, anniversaires, voir même enterrements, histoire de se remonter le moral un tit coup. Ca fait également un très beau cadeau de naissance. Si si. Je vous assure que pour une nana qui a souffert pendant des heures pour expulser un rejeton le tout pour que des années après, un psy aille lui dire que tous les problèmes de son gosse viennent de là, savoir que ça aurait pu être pire... c'est toujours ça de pris.

4) Remarque personnelle : est-on certains du bien fondé de raconter des conneries du type de la cigogne ou des abeilles (j'ai jamais trop compris le rapport entre les abeilles et les rapports sexuels humains...?) ? N'est-ce pas exposer les enfants à un grave traumatisme ?

5) Une fois qu'on la connait par coeur, on peut toujours caler un meuble avec.

6) Remplace avantageusement le classique, mais obsolète, "botin" dans les interrogatoires de police (humour second degré rapport à une caricature malvenue des forces de l'ordre, mais que dans le cas présent, ça me fait rire. Ya qu'à revoir L'Inspecteur Labavure...

7) Excellent anti-dépresseur, sans somnolence.

8) Vous détestez quelqu'un qui vient de se faire opérer des dents de sagesse, ou de l'appendicite ? C'est le cadeau parfait ! (gaffe, ça risque de faire sauter les points... ce serait con quand même).
Attendez la complète guérison par contre si c'est un ami très cher...

9) Vous devez prendre l'avion : parfait ! Vous pouvez assommer discrètement votre voisin, et pas besoin de connexion pour pouvoir accéder tranquillement à des heures de bonheur zé de joie, à lire et relire les aventures désopilantes de ces modernes héros !

Voili voilou !!!

vendredi 15 juillet 2011

Comme un petit air qui vous trotte dans la tête...

Je n'ai pas pour habitude de me promener partout avec un baladeur greffé aux oreilles. J'aime les sons de la ville. J'aime entendre les bribes de conversations des gens que je croise. J'aime entendre gazouiller les bébés dans les poussettes (c'est pas de la musique qui pourrait me prémunir de leurs cris de toutes façons, alors autant profiter de ce qu'ils peuvent apporter comme réconfort!).

La musique est pourtant une fidèle compagne de mes pérégrinations. Quand je suis seule, et parfois, quand je suis accompagnée, et en confiance... je chantonne.
Je ne connais généralement qu'une phrase ou deux. Je refais les paroles à ma sauce... mais je m'en fiche. Ma voix me berce et me réconforte.

"Je suis venu vous voir avant de partir,
y avait personne ça vaut mieux comme ça,
je savais pas trop quoi vous dire ,
croyez pas que j'vous abandonne même si ,
encore une fois ,
je vous laisse le pire (...)"
Je suis venu vous voir, Mano Solo, album Je Sais pas trop, Warner, 1997

"Welcome to the Hotel California
Such a lovely Place (such a lovely face)..."
Hotel Calfornia, Eagles

"But Angie Angie you can't say we never tried
Angie you’re beautiful but ain’t it time we said good bye?
Angie I still love you remember all those nights we cried? "
Angie, The Rolling Stones, Goats head soup, UMI


Ambiance de la promenade : nostalgique...

jeudi 7 juillet 2011

Et on se prend la main...

"J'ai pas envie de te dire non, j'ai pas envie de te dire non...
Et on se prend la main,
Une fille au masculin,
Un garçon au féminin..."
(Indochine, entendu à la radio ce soir en faisant les courses)

J'aime bien les périodes de chagrin d'amour. Ca reste de l'amour.
La moindre émotion fait un arc-en-ciel.
Une bribe de chanson fait sens, résonne profondément en nous, remue les sens.

Je suis triste, mais pitain, ce que c'est beau quand même.

Enfin, des fois, j'aimerais bien un happy end...

Kajol et Shah Rukh Khan dans Kuch Kuch Hota Hai (1998).

(Pour plus d'infos : http://www.fantastikasia.net/bio.php?id_article=1107)


mardi 5 juillet 2011

La même? Quatre ans après...

Pffiu. Ce fut long. Quatre ans à faire le canard. Quatre ans de plongée en eaux troubles, et enfin, le retour, pour me rendre compte que le monde est pas mal du tout en surface, et me demander ce que j'ai bien pu foutre tout ce temps là !
Arf. Saloperie de monde du travail qui vous pompe toute énergie créatrice. Qu'ils zont cru.

Un coup de blues tout de même, un peu comme quand on vient de passer trois heures enfermés dans un théâtre à voir une pièce ennuyeuse un bel après-midi d'été, dans une salle surchauffée, et qu'on sort un peu groggy en se demandant pourquoi on s'est pas tiré plus tôt... Qu'est-ce qu'on est venu faire là déjà?

Comme quand on se fait la malle d'une fête de famille ennuyeuse et qu'on se retrouve à la case départ, sans personne qui vous attend à la gare, et sans savoir si on a envie de rentrer, et où, ou de prendre un billet pour ailleurs...

J'ai l'impression d'être un peu comme Earl se réveillant de son coma, ayant rêvé de Billie, et se retrouvant sans elle, désemparé. Dur retour à la réalité. Et gros coup de Blues. Oueep.

I got ze blues.

Lili got ze blues.
Je suis myope des émotions.
Quand c'est trop beau, ça me fout les jetons, faut que je rajoute du noir pour bien voir. Pour être sûre que c'est pas un rêve.
Je me suis surpassée.

De retour donc par ici.

Nouvelle rubrique poétique et photographique (je me modernise) à venir, demain peut-être...