jeudi 2 août 2007
Expo Steve McCurry
Toute ressemblance avec le titre d'une recette de cuisine serait purement fortuit. (Je sais, humour de merde, mais c'est pas ma faute, on m'a contaminé aujourd'hui. Il parait qu'avec l'éloignement, ça finit par passer...)
Galerie Frédéric Got Fine Art
35-37, rue de Seine - 75006
Tél. Fax. +33 1 43 26 52 61
Ouvert tous les jours et dimanche
de 11h00 à 20h00
fermé le lundi et le mardi
Station de bus n°27 "Pont des Arts"
Je vous renvoie à ce lien pour une interview et un aperçu des photos.
L’exposition rassemble la plupart des photographies rencontrées dans le lien, donc, des paysages, et aussi beaucoup de portraits (dont un livre mis à disposition).
Personnellement, je suis restée assez perplexe face à ses portraits. Ils sont plastiquement beaux; voir même magiques. Mais ils sont tellement beaux qu'ils en semblent factices. Les personnes ne sourient pas (à une ou deux exceptions). Les couleurs sont magnifiques. Le grain est éclaté, enveloppant les images d'une ambiance irréelle. Le cadre extrait le sujet de son environnement, le suspendant dans un espace-temps abstrait, l'espace photographique, plastique. Une nouvelle image prend forme, mais quel est son lien avec la réalité, avec le monde?
La photo cesse d'être un pont entre deux mondes éloignés dans le temps et l'espace géographique, pour ne faire que prolonger un regard, l'amenant à la rencontre de beaucoup d'autres, sans autre échapatoire. Il n'y a rien d'autre à quoi se raccrocher, rien qui donne sens à ces regards douloureux, profonds, venus de loin, que notre propre vécu, notre propre ressenti, la compassion, cette capacité que l'on a à partager l'affect d'Autrui. Pas de contexte historique, pas de nom. Mais de cet anonymat ils tirent une universalité ; ils sont un peu de chacun de nous.
Pour les anglicistes et les passionnés de photos, le lien vers son site.
Pour les hispanisants, une jolie note en espagnol (traduction dans le premier commentaire).
A savoir, il y a plusieurs ouvrages photographiques publiés chez Phaïdon.
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1 commentaire:
J’ai passé deux jours à travailler avec les amis de Attac-Valencia, journées intensives et
magnifiques qui je l’espère, fructifiront en projets et plus d’engagement citoyen face à la déraison
constante des finances. Mais comme le travail n’est pas tout, j’ai eu un peu de temps pour voir une
exposition émouvante de Steve McCurry. Ses photographies sont simplement belles. Ce sont des
portraits de la pauvreté, de villes immolées, de coins qui sembleraient misérables si on ne
découvrait pas à travers son objectif leur immense beauté, celle qui englobe la nature et, surtout, les
êtres humains, les femmes, les hommes, les enfants, et les anciens. Les êtres humains qui expriment
dans leur regard la stupeur et, en même temps, l’impérieuse nécessité de nourrir toujours et sans
relâche l’espérance. Ne manquez pas de voir son oeuvre ici ou là. (ici ou là = allez voir sur la note
originale en lien dans ma note).
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